Lettre à mon bébé avant d’accoucher

Mon bébé,

Qu’il me tarde de te rencontrer enfin ! Certes, il me semble te connaître déjà… Je sens tes coups de pieds, tes coups de coude, et ce hoquet qui te secoue un peu et m’attendrit beaucoup. Je t’ai vu lors des échographies, j’ai entendu ton petit cœur battre ; cela m’a transportée de joie et d’amour.

Je t’aime déjà si fort.

Oui, il me semble te connaître déjà… et pourtant, tu restes encore un peu un inconnu pour moi. Je ne sais pas si tu me ressembles, ou si tu es le portrait craché de ton papa. Je ne sais pas si tu es plutôt rêveur ou sportif, si tu as hérité de mon caractère ou de celui de ton père, si tu es de nature dynamique ou sereine. Je ne sais même pas encore si tu es une fille ou un garçon !

Alors je me prends à t’imaginer dans ce berceau qui t’attend depuis plusieurs semaines, dans ces minuscules vêtements qui ressemblent à des habits de poupée, et je n’ai qu’une hâte, c’est de pouvoir enfin te prendre dans mes bras.

Et qu’il est frustrant d’être la seule à pouvoir vraiment interagir avec toi !

Je rêve tous les jours de ce moment où ton papa te rencontrera, de vos premiers câlins, de vos premiers regards. Tout comme je rêve de voir que tu l’aimes, moi qui l’aime plus que tout au monde.

Mais si je « gratte » au-delà de l’excitation et de la joie immenses qui s’emparent de moi à l’idée de ta naissance, je dois reconnaître qu’il y a aussi de la peur. Et si rien ne se passait comme prévu ? Et s’il y avait ce qu’on appelle pudiquement des « complications » ? Et si tu souffrais pendant l’accouchement ? Et si, une fois né, je n’arrivais pas à m’occuper de toi comme je le voudrais ?

Je voudrais un accouchement serein, pouvoir t’allaiter, accompagner dans la douceur et l’amour ta venue au monde. Mais peut-être y aura-t-il une césarienne d’urgence, peut-être devras-tu partir en néonatologie, peut-être serons-nous séparés au moment où tu avais le plus besoin de moi… J’aimerais tellement calmer ces craintes, lâcher-prise et tout abandonner à Dieu, mais tout ce qui touche à ta petite vie réveille en moi un instinct viscéral difficile à dompter.

Alors aujourd’hui, mon bébé, je voudrais juste te dire que je t’aime…

…que ton papa t’aime… et que c’est tout ce qui compte.

Peu importe le moment où tu arriveras – que je me sente prête ou non, de manière naturelle ou avec déclenchement, de jour ou de nuit.

Peu importe la manière dont se déroulera l’accouchement – qu’il dure des heures ou soit rapide comme l’éclair, qu’il y ait ou non une péridurale, qu’il se finisse en césarienne imprévue ou pas, qu’il faille utiliser des forceps, des ventouses, une épisiotomie… ou que tu viennes au monde sans aide extérieure.

Peu importe si « l’après » ne correspond pas exactement à mes rêves

– si je dois te retrouver quelques heures après en salle de réveil, s’il faut que tu partes en néonatologie, si l’allaitement peine voire échoue à se mettre en place, si j’ai de grosses déchirures, si tu dois rester sous surveillance médicale encore un moment, si…

Je serais heureuse de vivre un accouchement paisible et serein, sans complications, et de profiter le plus possible de nos premiers moments à trois. Alors si cela arrive de cette manière, nous nous réjouirons ensemble.

Et si cela n’arrive pas comme je l’espérais, si cet accouchement est difficile voire traumatisant, nous nous réparerons ensemble.

Mon bébé, tu es attendu, tu es aimé, et surtout, tu es dans la main de Dieu.

Nous sommes tous dans Sa main. Tu ne nous appartiens pas, mais tu Lui appartiens. Ni ton papa ni moi ne pouvons contrôler ce qui arrivera ; Dieu seul le peut. Nous te remettons à Lui, et nous avec, car nous avons confiance en Lui et en Son amour infini.

Alors viens quand tu veux, petit ange, la grande aventure ne fait que commencer.

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J'ai voulu créer ce blog quand, encore lycéenne, je me suis mise à chercher des infos sur la vision chrétienne du couple et des relations, et que je n'ai rien trouvé d'intéressant sur internet ! Aujourd'hui, quelques années ont passé, je suis mariée depuis 2019 et maman de trois petits bouts - et vous êtes sur le blog que la lycéenne que j'étais rêvait de créer :)

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